À partir de ce vendredi 1er septembre, vos boîtes aux lettres déborderont peut-être un peu moins. Le groupe Leclerc renonce à l’envoi de ses prospectus, une économie qui répond à la hausse du prix du papier, mais le groupe se met aussi à l’unisson de ses concurrents.

Leclerc renonce aux prospectus papier à partir du 1er septembre © Radio France – Laurent Grolée

Ce vendredi, le groupe Leclerc ne distribuera plus de publicité dans les boîtes aux letttres. Avant lui, les enseignes du groupe Casino (Monoprix, Franprix) ont cessé leurs envois de prospectus publicitaires depuis 2019, Carrefour promet la même chose d’ici l’année prochaine. Pour Leclerc, premier distributeur de France, la fin des prospectus représente 50.000 tonnes de papier en moins par an dans nos boîtes aux lettres et tout autour… En effet, ces catalogues se retrouvent souvent à même le sol et contribuent à la pollution en ville.ⓘ

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La fin des prospectus chez Leclerc, c’est l’équivalent de l’économie du poids de huit tour Eiffel en papier.

Très souvent source de pollution urbaine, le prospectus n’a plus la côte © Radio France – Laurent Grolée

« Les prospectus vont manquer à ma maman, elle n’a pas le téléphone pour les applications ! »

Dans une quinzaine de zones en France, l’expérimentation « Oui pub » oblige les consommateurs à déclarer leur consentement à recevoir des publicités dans leurs boîtes aux lettres, la tendance n’est donc plus au gaspillage du papier.

À Marignane, Geneviève confirme qu’elle ne se sert plus de ces catalogues car « il y en a partout après, dès qu’il y a du vent, personne ne les ramasse« . Sa technique ? Dans les magasins, cette cliente compare les prix, remarque les promos directement dans les rayons.

Valérie, elle, a déjà basculé vers les applications proposées par les enseignes. C’est pour sa maman, plus âgée, qu’elle s’interroge : « Je sais que ça va lui manquer« , ce que confirme l’intéressée : « Je n’ai pas de téléphone ! J’irai voir directement au supermarché« .

La fin des prospectus ? Pas tout à fait…

Un prospectus peut en cacher un autre, voilà qu’une revue consacrée aux bonnes affaires déboule sur le marché publicitaire. Le magazine s’appelle « 150 euros » et compte déjà déjà plus d’un million d’abonnés qui demandent à le recevoir par courrier ou en version digitale ; objectif : 12 millions d’abonnés pour la fin de l’année.

Ce sera peut-être la solution pour Marc qui « regarde toutes les publicités« , c’est même un lecteur assidu des promotions sur papier : « C’est utile pour moi, regardez, je suis chez Lidl car j’ai vu une publicité pour les calamars, ils sont moins chers« .

Leclerc, qui avait annoncé sa décision de renoncer aux prospectus en décembre dernier, prend un risque selon Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution (Le web grande conso) : « Le prospectus, c’est le moyen pour la grande distribution de communiquer auprès du plus grand nombre, spécialement pour les grandes occasions que sont la rentrée scolaire, Noël ou la fête des mères. Mais si Leclerc prend ce risque, c’est que le groupe est en pleine forme économiquement et n’en finit pas de gagner des parts de marché ».

https://www.francebleu.fr/infos/societe/la-fin-des-prospectus-leclerc-dans-vos-boites-aux-lettres-le-groupe-suit-une-tendance-de-fond-aujourd-hui-7471540 : La fin des prospectus Leclerc dans les boîtes aux lettres : « Ça va me manquer ! »